Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

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Après le souper, tel que promis, je me suis installée à l’ordinateur pour être la porte-parole de Maman. Elle en avait long à dire, comme vous le pourrez le constater par vous-mêmes.

À l’aube d’une nouvelle vie, je tenais à vous offrir un dernier témoignage. Il est encore un peu tôt pour que je puisse vous dévoiler tout ce que j’ai découvert jusqu’à maintenant, mais je tenais à vous confirmer que je suis bien, et surtout libérée des souffrances que mon corps physique m’a fait vivre depuis plusieurs années.

Je suis surtout heureuse de m’être bien rendue… je me considère en ce moment comme en vacances, moi qui ai toujours aimé voyager! Je savoure chacun des instants de liberté, délivrée de ces tortures que mon corps m’a tant fait vivre.

Il n’est pas encore venu le temps de tout découvrir sur ces souffrances, car je choisis de me gâter et de profiter de la compagnie de ceux et celles qui m’ont précédée. Et quel accueil ce fut, mes amis! Tout cet Amour qui m’attendait… Je suis surprise de voir qu’autant de gens m’ont aimée et appréciée, tant parmi vous chers amis, que parmi ceux et celles qui sont venus m’accueillir au seuil de la Grande Porte.

C’est ainsi que l’on nomme le seuil de la Vie après la vie. Mais, sachez que j’ai appris quelque chose. Afin de franchir cette Grande Porte, il n’y a qu’une seule et unique condition: avoir le cœur  bien ouvert pour recevoir et donner cet Amour si grand. Et pour cela, j’ai dû pardonner.

J’étais choquée de ne pas pouvoir poursuivre mon chemin sur terre, moi qui rêvais de vivre encore des moments heureux. Mais après avoir bien réfléchi à la qualité de vie qui m’attendait, j’ai choisi de quitter. Je suis en paix avec mon choix. Bien sûr, pour arriver à cet état de sérénité et de paix, j’ai eu besoin de me regarder et de voir avec les yeux du cœur comment j’avais agi durant certains instants de ma vie. Je dois avouer que je n’étais pas si fière de moi.

Maintenant je le vois, et je constate que j’ai été longtemps dure et exigeante envers moi; il était donc normal que je le sois envers mes proches. On m’a même enseigné que j’avais traité mon corps de la même façon, c’est ce qui explique qu’il a montré des signes de fatigue et de rigidité ces dernières années.

En regardant le film de ma vie, ce qui m’a sauté aux yeux, c’est que j’ai été très souvent joyeuse, heureuse, aimant jouer et rire… mais plus souvent qu’autrement, j’ai aussi laissé l’anxiété, la nervosité et les peurs prendre le dessus. Finalement, je me suis vue triste et frustrée de vivre ainsi toutes ces années. Que de gâchis! Si j’avais pris le temps de m’écouter, de regarder les choses telles qu’elles étaient, cela aurait été différent, c’est bien certain. Mais ce que je retiens de mon séjour sur terre, c’est que j’ai voulu tant aimer l’homme de ma vie, pour qu’il soit heureux et qu’il m’aime encore plus… que je me suis mise de côté. Je réalise dans les faits que j’ai manqué d’amour envers moi-même. Je ne m’étais pas rendu compte que j’avais laissé la morosité, la colère et les frustrations prendre le dessus sur la joie de vivre qui m’a si longtemps habitée. Bien sûr, il m’arrivait d’être  «peppée*», de faire des blagues et d’aimer  rire… le plus souvent devant les gens, ceux qui ne connaissaient pas vraiment ce côté de moi.  Moi seule et mes proches savons combien de fois je me sentais si seule et triste de me voir abandonnée. J’ai même répété à plusieurs reprises ces derniers mois que je pensais que mes Anges, eux aussi, m’avaient laissée tomber!

* avec du pep – enjouée, pleine de vie…

Au seuil de mon départ, j’ai été entourée de gens qui m’ont donné de l’amour, qui ont pris soin de mon corps, et cela a fait du bien à mon âme. Eux aussi étaient des Anges. C’est tout cet amour que j’ai reçu avant de quitter mon corps qui m’a permis d’ouvrir mon cœur, de laisser pousser mes ailes et de retrouver la liberté à laquelle je rêvais depuis si longtemps. Juste avant de partir, je me suis rappelé que j’avais un jour rêvé que je me retrouvais au ciel, accompagnée d’un Ange à mes côtés… et je me souviens avoir dit dans mon rêve que je sentais que j’allais aimer cet endroit et que j’allais m’y sentir bien.

Eh bien cela est maintenant ma réalité. Je n’ai plus mal. Je suis libre, et c’est bien ainsi !

Mes ami(e)s, vous qui êtes témoins de ces paroles, je vous remercie de m’avoir permis de me sentir aimée, appréciée et surtout, je souhaite vous rappeler qu’il est important que vous viviez chacun des moments de votre vie, comme si c’était la dernière fois. Vous prendrez alors le goût de vivre intensément, de dire à ceux qui vous entourent que vous les aimez, mais surtout, ce que je sais maintenant, c’est l’importance d’avoir de la gratitude face à ce qui nous arrive dans la vie. J’ai manqué de gratitude bien souvent, je le sais maintenant. Je me pardonne, mais si j’avais su, j’aurais fait les choses autrement. Sachez que je suis bien entourée et que j’ai confiance à la suite de ma nouvelle vie. Je vous remercie, et je souhaite vous dire «que c’est beau la Vie».

Je vous aime tendrement, Aline xxx

Après une nuit bien méritée, et la journée de vendredi plutôt chargée à finaliser les détails pour l’achat des fleurs, le choix des chansons et de la musique, nous étions déjà rendus au samedi, jour des funérailles.

Avant l’ouverture du salon funéraire, j’avais rendez- vous avec la directrice, histoire de finaliser le paiement des frais et voir à ce que tous les papiers soient bien remplis et envoyés pour qu’à mon retour de voyage, je puisse enclencher le processus inhérent à la succession. Assise devant elle à son bureau, je remarquai qu’elle arborait un sourire plutôt amusé, voire un peu espiègle.

«Je sais qui vous êtes, madame Lazure » me déclara-t- elle. «Je vous ai vue à la télé hier (l’émission avait été diffusée plusieurs fois dans la même semaine), et je vous ai reconnue. Dites donc, cela ne doit pas être toujours évident pour vous de vivre ces situations… surtout dans un salon funéraire!», s’amusa-t-elle à dire d’un rire complice. Je lui répondis alors que je lui laissais son travail, j’en avais assez du mien… Nous avons bien ri toutes les deux.

Elle m’expliqua qu’elle avait été impressionnée par certains faits montrés dans le film, mais surtout que cela lui avait permis de comprendre plusieurs choses et phénomènes qu’elle avait eu l’occasion de vivre dans le cadre de son travail, sans toutefois toujours faire les liens au moment où elle les avait observés. C’était d’ailleurs le but principal de ce documentaire: faire prendre conscience aux gens que la Vie se poursuit après la vie, et qu’il est important d’être à l’écoute des signes.

Nous avons bien rigolé, et cela a surtout dédramatisé la situation dans laquelle je me trouvais. Personne n’aime vraiment s’occuper de la succession d’un membre de sa famille, moi la première. Lorsque tous les papiers furent signés, elle me demanda si je souhaitais voir ma mère une dernière fois reposer dans son cercueil. Comme je ne m’attendais pas vraiment à cette question, je m’entendis lui répondre tout de go: «Vous avez vu Maman dans le documentaire? Et vous la reconnaissez, c’est bien elle qui est couchée dans son cercueil? Alors je vous fais confiance!» ai-je poursuivi, tout en souriant.

«De toute façon, si ce n’est pas elle qui est dans le cercueil, elle saura bien me le dire, vous ne croyez pas?» Et toutes deux nous nous sommes mises à rire. C’était plutôt inusité comme situation pour elle… c’était normal pour moi (sourire).

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