Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

Tout au long de ces années où je m’affairais à la boutique, j’ai vécu plusieurs expériences de toutes sortes, et certaines se sont démarquées plus que d’autres. Je me rappelle  particulièrement de celle que je m’apprête à vous raconter, car l’histoire est simple, mais ô combien révélatrice sur certains comportements ou attitudes que nous avons quelques fois, au fil de notre vie quotidienne. À vous de la découvrir!

Ce jour-là, j’étais occupée à « jouer au magasin » comme j’aimais le dire (sourire)… Je venais de répondre à plusieurs questions et de conseiller une jeune cliente dans la vingtaine qui, se tenant tout près du comptoir à côté de la caisse, attendait que je l’informe du coût total des articles qu’elle venait d’acheter. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand je m’adressai à elle de cette façon:

«N’en as-tu pas assez de manger des macaronis au fromage à la semaine longue?» lui demandai-je, sur un ton mi-figue mi-raisin… À la vue de sa réaction, j’en rajoutai juste un petit peu plus: «Surtout que tu détestes ce genre de repas» en riant pour détendre l’atmosphère et lui permettre de mieux reprendre ses esprits, car l’étonnement qui se lisait sur son visage était à la fois drôle et troublant.

Revenue de ses émotions, elle ne fut pas longue à me répondre: «Je déteste les pâtes, encore plus le macaroni au fromage… sur un ton vindicatif et plutôt révélateur. Cela s’entendait dans sa voix qu’elle avait ce mets en aversion. «Mais je suis incapable de m’empêcher d’en acheter… et surtout d’en manger» dit-elle cette fois d’une voix résignée. «Je ne comprends pas, car je suis intelligente, et j’étudie beaucoup en ce moment pour finir mes cours à l’université. Et chaque fois que je me sens fatiguée, un goût de macaroni au fromage monte à mon esprit. Je suis alors prise d’une irrésistible rage de m’en cuisiner et de manger sans même réfléchir à ce que je fais. Ce n’est qu’après avoir terminé le plat que je réalise la compulsion qui m’a envahie et je constate alors que je l’ai littéralement dévoré, sans même y goûter!».

Se sentant écoutée et en sécurité, Isabelle rajouta:

«Je crois que je suis folle. Je n’arrive pas à me contrôler, c’est plus fort que moi. C’est difficile pour moi d’avouer, mais je crois que j’ai besoin d’une thérapie car je suis dépendante au macaroni au fromage, et de plus, je suis possiblement masochiste, car je DÉTESTE le goût et la couleur. Juste à y penser, j’ai mal au cœur ! » finit-elle, essuyant une larme au coin de l’œil. Vu de cet angle, la scène est plutôt rigolote, mais ce n’était pas drôle pour elle! (sourire).

Maintenant qu’elle avait pris officiellement conscience de son comportement, je lui expliquai alors ce qui se passait en réalité. «Écoute, j’entends bien ce que tu me dis, et je te remercie de me faire confiance… mais sache qu’il y a une dame à côté de toi, sur ta gauche, qui a souri tout le long de ton récit. Elle est décédée il y a plusieurs années car elle est vêtue d’une robe de chambre que l’on portait dans les années 60, et c’est elle qui adorait manger du macaroni au fromage!».

Il n’en fallait pas plus pour piquer sa curiosité et elle me demanda alors d’autres explications. Je me vis projetée temporairement à son appartement, où il m’était facile de voir les lieux comme si j’y étais physiquement. C’est ce qu’on appelle la projection astrale qui consiste à permettre au corps astral (corps émotionnel) de se projeter dans un «ailleurs», l’instant de savoir ou de voir. Je lui décrivis qu’il y avait dans la cuisine : un lavabo juste en- dessous d’une fenêtre qui donnait sur un édifice voisin, et à droite se trouvait un petit comptoir et la cuisinière juste à côté. Je lui fis remarquer que c’était souvent quand elle était dans la cuisine, à cet endroit précis, tout près du comptoir, que l’envie folle de manger «son plat détesté» arrivait, presque instantanément.

Dans les faits, c’est cette dame qui avait résidé dans ce logement et qui continuait toujours de l’habiter. Elle portait très souvent des bigoudis sur la tête, et ayant des revenus plutôt modestes, elle avait l’habitude de manger ce repas plutôt économique. Plus je donnais des détails de la situation, et plus Isabelle reprenait ses esprits, et semblait tout à fait troublée par les faits. «C’est pour cela que mon chat veut toujours aller dans la cuisine et qu’il miaule systématiquement chaque fois qu’il y est. De plus, il s’assoit très souvent juste devant le comptoir et il regarde en haut devant lui comme s’il voyait quelque chose qu’il est seul à voir…»  enchaîna-t-elle  toute surprise et émerveillée de sa découverte.

Elle comprenait tous les comportements bizarres qu’elle avait depuis un bon moment. Elle en était même venue à s’acheter des bigoudis pour friser ses cheveux devenus plus longs, alors que cette façon de faire n’est vraiment plus à la mode et surtout peu utilisée par les jeunes femmes de sa génération. Elle était à la fois rassurée de constater qu’elle n’était pas folle, comme elle le craignait (sourire), mais tout aussi surprise et stupéfaite de la tournure de la situation.

«Et là, on fait quoi? Comment puis-je dire à cette dame décédée depuis près de 60 ans qu’elle peut aller ailleurs manger son macaroni… Je n’en reviens pas, j’ai un fantôme dans mon appartement…» répétait-elle le regard perdu, l’air décontenancé.

Je me fis alors rassurante: «Premièrement, si je suis en mesure de voir la dame en question à tes côté en ce moment et que je suis capable de décrire tous ces détails, c’est que l’on peut faire quelque chose ensemble pour l’aider à poursuivre son chemin. Je te conseille d’allumer un lampion* que tu pourras déposer sur le fameux comptoir à la droite du lavabo de la cuisine, et tu indiqueras à la dame que tu l’invites à quitter l’appartement, car elle est bien décédée et qu’elle peut être heureuse ailleurs, dans un autre plan, continuant son évolution en paix et dans la lumière. De plus, tu peux lui rappeler qu’à partir de ce jour, tu ne mangeras plus jamais de macaroni au fromage à sa place et que tu lui souhaites un bon voyage».

* Les lampions dont il est question sont faits de cire coulée dans une recharge en plastique que l’on place à l’intérieur d’un cache-pot par mesure de sécurité, ou encore ceux en verre sur lesquels une croix est gravée. On les retrouve très souvent dans certains temples ou églises ou on peut facilement s’en procurer dans différents commerces. En général, le lampion demeure allumé entre 5 et 7 jours. Plus de détails dans le tome 1 de la série, section «trucs et conseils» à la fin du livre.

Il arrive que certains lieux demeurent habités par les anciens propriétaires ou résidents de l’endroit. Beaucoup d’entre eux ignorent  qu’ils sont décédés,  tandis que d’autres le savent mais ils continuent de vivre leur vie telle qu’elle était avant leur décès. C’est ce qui explique que certaines de nos habitudes ou comportements peuvent être tout simplement influencés par leur présence. C’est pourquoi il est toujours approprié d’être à l’écoute de certaines compulsions qui apparaissent après un déménagement ou un changement de situation de travail, par exemple. Personne n’est à l’abri d’une telle réaction. Certains enfants et adolescents et beaucoup d’adultes très sensibles (ou hypersensibles) réagissent très souvent à certaines présences dans leur environnement.

Revenue à la boutique à peu près deux semaines après notre dernière rencontre, Isabelle me raconta comment elle avait pris le temps de s’asseoir à la table de la cuisine pour s’adresser à la dame en question et lui expliquer la situation. Celle-ci semblait avoir compris le message, car à partir de ce moment-là, le chat n’était plus attiré autant par la cuisine, et Isabelle avait repris des habitudes alimentaires saines.

Tout était bien et se finissait bien! Elle avait compris beaucoup de choses en peu de temps et elle avait vraiment le sentiment d’être «enfin» seule à habiter «son» appartement.

Comme vous le constatez, il arrive très souvent qu’un endroit demeure  habité (et non hanté) par d’anciens résidents, bien qu’ils sachent qu’ils soient morts. Mais ils demeurent heureux de vivre leur vie comme lorsqu’ils étaient vivants. Cela crée à l’occasion d’heureux (ou troublants) moments.

À vous de découvrir l’une de mes expériences qui demeure à ce jour mémorable!

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Pour lire le texte complet dès maintenant procurez-vous Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

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