Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

Je sillonne les routes du Québec depuis bon nombre d’années pour y présenter des conférences et des ateliers sur plusieurs sujets qui touchent l’âme et tout ce qui concerne le domaine spirituel. Cette fois-là, j’avais invité mon équipe d’amies et collaboratrices à m’accompagner durant tout le week-end. J’apprécie beaucoup la compagnie de ces personnes autour de moi qui m’aident à bien répondre aux besoins des participants. Je peux me concentrer sur l’enseignement, et ainsi tout le monde est content. Merci à vous les filles!

Durant cette fin de semaine, je présentais l’atelier «Initiation à la médiumnité» dans une ville à environ trois heures de route de la maison. Ayant pris deux véhicules pour nous y rendre, nos amies avaient choisi d’y aller par la voie longeant la rive nord du fleuve St-Laurent, tandis que Denis et moi prenions celle du sud. Les deux routes prenant à peu près le même temps pour atteindre le lieu où nous allions passer les deux nuits suivantes, nous avions prévu souper tous ensemble une fois arrivés.

C’était tard à l’automne et les arbres déployaient leurs robes colorées tout le long de la route. Vêtus des tons de rouge, d’ocre et même d’orangé, les arbres, et particulièrement les érables sont une des belles richesses du Québec. C’est une toile sans fin qui se déroulait sous nos yeux. Quel beau pays dans lequel nous habitons! Je ne me lasse pas de découvrir des régions et des coins parfois plus éloignés. J’adore voyager ici comme ailleurs et découvrir le monde! Je me sens si privilégiée chaque fois que nous prenons la route pour nous rendre à une ville ou dans une région. C’est si agréable de rencontrer les gens qui y habitent et qui nous accueillent avec beaucoup d’amour et d’attention. Pour moi, c’est un cadeau que la Vie m’offre à chaque fois ; ma valise et moi, nous sommes toujours prêtes!

Nous étions donc sur la route à environ une heure de notre arrivée, quand mon cellulaire m’annonça qu’une des filles m’appelait, sans doute pour me donner des nouvelles. Peut-être étaient-elles déjà sur le point d’arriver? Après les avoir entendues rire entre elles, ce qu’elles font si bien car nous avons beaucoup de plaisir ensemble, elles m’annoncèrent qu’elles étaient coincées dans la circulation. Un imprévu était survenu plus tôt en après-midi.

Un homme désespéré avait escaladé la structure du pont de Québec et menaçait de mettre fin à ses jours. Tout un cortège d’intervenants était sur place: pompiers, policiers, ambulanciers, tous s’affairaient à aider le jeune homme à se libérer de sa fâcheuse position. Cela allait possiblement durer plusieurs minutes, voire quelques heures. Le week-end commençait plutôt rapidement avec le thème de la souffrance et de la mort… Elles savaient ce qui est bon de faire dans ces circonstances : envoyer de l’amour et de la paix à la personne souffrante. Pour ma part, j’ajoute toujours à ma demande: «un ange» pour que tout se termine dans l’harmonie.

Vous aurez sûrement remarqué qu’il est courant de voir des personnes aux idées suicidaires menacer ou commettre leur geste fatal sous les yeux d’autres personnes. Bien sûr, certains désespérés choisiront de le faire incognito, seuls et à l’abri des regards, mais ce n’est pas la majorité. Certains auront pris soin d’écrire un mot pour expliquer un tel geste et d’autres non, laissant planer autour de leur départ une aura de tristesse et de mystère.

Je me suis souvent penchée sur la question à savoir pourquoi il est si important pour plusieurs de mettre fin à leurs jours ainsi, de façon publique. Entrées en contact avec moi, plusieurs personnes suicidées m’ont toutes dit la même chose: «Ma mort n’aura pas passé sous silence. Je souhaitais que quelqu’un soit témoin de la souffrance qui m’habitait ou de la vie que j’ai eue. Celle-ci aura eu un sens, ou j’aurai eu une certaine importance pour quelqu’un, même en créant le chaos autour de moi». La souffrance est telle chez certains…

Comprenons-nous bien : nous pouvons interpréter ces propos de bien des façons, mais ce que ces êtres souhaitent dire par ce geste, c’est qu’ils ne désirent pas vraiment mourir, mais bien mettre fin à leurs souffrances une fois pour toutes. Le faire devant témoins peut, dans certains cas, leur donner le « courage » de passer à l’acte, souhaitant ainsi sensibiliser autrui à l’importance d’être à l’écoute de la souffrance de son prochain. C’est un peu paradoxal, vous en conviendrez, mais il est important de signaler qu’il ne devrait pas y avoir de jugement de valeur de notre part dans leur choix. Ce n’est pas une solution si simple que cela peut paraître.

Mais il y a aussi ce que l’on appelle un «suicide à long terme», ce qui signifie qu’une personne ne prenne pas soin d’elle pendant une bonne partie de sa vie. La maladie (mentale ou physique) aura tôt ou tard fait son œuvre dans le but d’inviter l’âme à quitter un corps souffrant. Dans tous ces cas, c’est le manque d’amour qui en est la cause. Soit que la personne ne se sente pas aimée comme elle le souhaiterait, ou qu’elle ne se soit jamais ou si peu sentie aimée pendant l’enfance, et même une fois adulte, si bien qu’elle n’aura pas appris comment s’aimer, ni même à avoir des pensées et des paroles aimantes envers elle-même. C’est bien triste tout cela, vous serez d’accord avec moi. Malheureusement, nous sommes, ou nous avons tous été témoins d’une situation similaire dans notre vie.

«Et que pouvons-nous faire dans ce cas?», me demandez-vous. Il nous est difficile d’insuffler l’amour et le désir de vivre quand la pulsion de mort semble plus forte que la pulsion de vie. Et nul n’est à l’abri d’un tel scénario dans sa vie, croyez-moi! Une perte d’emploi, une relation amoureuse qui se termine abruptement, un problème de santé,… la vie peut basculer drastiquement sans que nous en soyons préparés. Il est donc à mon avis important de prendre le temps de nous arrêter pour identifier, puis nommer  ce qui nous trouble et semble nous menacer. Quand nous sommes témoins d’une telle souffrance auprès d’une personne de notre entourage, il serait sage de l’inviter à nous parler en lui offrant une oreille attentive qui écoute tout simplement. D’ailleurs, de nombreux programmes d’intervention ainsi que des lignes téléphoniques d’urgence offrant de l’aide et du réconfort sont disponibles un peu partout au Québec et ailleurs dans plusieurs pays. N’hésitons pas à demander de l’aide quand nous en avons besoin! J’aime bien cette phrase: «Demandez  et vous recevrez». Mais pour recevoir, il nous faut demander.

Dans plusieurs cas, nous avons le goût de transmettre à ces personnes souffrantes de l’Amour et de la Lumière, et c’est bien ainsi… mais certains réagirons fortement par leur attitude et leur comportement. L’Amour ravive quelques fois des douleurs et des souffrances… souvent inconscientes. Il est alors plus sage de leur envoyer de la Paix. Le chemin peut être long pour arriver à faire la paix avec les blessures de l’âme, mais le temps finit toujours par faire de petits ou parfois de grands miracles.

Je prendrai le temps de m’arrêter sur le sujet du suicide à l’intérieur d’un autre chapitre dans le prochain tome, mais pour l’instant, revenons sur le pont en compagnie de nos amies!

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À SUIVRE…

Pour lire le texte complet dès maintenant procurez-vous Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

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