Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

Lors d’un atelier «Accompagnement de la vie à l’autre Vie» que je présentais il y a plusieurs années, j’avais remarqué un homme parmi les participants. Bien sûr, et vous l’aurez aussi souvent remarqué, ce genre de sujet attire plus souvent les femmes que les hommes en général. Les choses changent rapidement car j’ai constaté que de plus en plus d’hommes et de jeunes adultes se sentent interpellés par ces thèmes. C’est une excellente nouvelle, et ce, pour tout le monde. Plus il y aura de gens conscients et intéressés à approfondir certaines questions qui semblent mystérieuses ou même tabous avec un regard teinté d’amour, et plus il nous sera possible de répandre cette lumière autour de nous.

J’avais remarqué cet homme parmi le groupe, car je sentais au fond de moi que je le connaissais. Son visage, sa vibration et son énergie m’interpellaient. À la fin de la journée d’atelier, venu à ma rencontre pour me remercier, Jean me signala qu’il avait été marié à une femme qui faisait le même métier que moi et qui maintenant était décédée. Cela lui avait fait du bien de se retrouver en terrain connu et surtout, disait-il, il avait lui aussi l’impression de me connaître depuis toujours.

On convint alors d’une rencontre individuelle quelques semaines plus tard histoire de faire le point sur sa vie. Sa conjointe décédée vint en contact au cours de la rencontre, pour lui signaler qu’elle était heureuse qu’il puisse continuer à découvrir ce domaine qui avait été le sien depuis tant d’années. Elle le laissait vivre sa vie et lui souhaitait une longue et heureuse vie avec sa nouvelle flamme qui était entrée dans son cœur depuis peu. Ensemble, ils allaient être heureux, et c’est ce qui comptait à ses yeux.

Nous avons su tout de suite qu’il serait chouette de souper ensemble avec nos conjoints respectifs, histoire de mieux se connaître et d’échanger. Sa nouvelle conjointe se montrait tout aussi ouverte d’esprit et heureuse de pouvoir partager certaines perceptions et ressentis vécus au quotidien. Nous étions tous très heureux de nous retrouver ensemble, si bien que l’on devint amis très rapidement.

Puis un beau jour, notre couple d’amis nous invita à passer quelques jours à leur résidence secondaire qu’ils avaient achetée un peu plus tôt en début d’année. Arrivés à l’endroit convenu, c’est un véritable domaine qui se découvrit alors sous nos yeux ! Un immense terrain rempli d’arbres matures, bordé d’un lac et d’un chemin menant à une rivière somptueuse, nous firent découvrir un endroit absolument féérique ! Un énorme chalet datant des années 50, posté là au bout de cette allée nous accueillait.

Je n’avais pas assez d’yeux pour tout voir, ni même assez de mots pour décrire ce que je ressentais alors à ce moment. J’avais l’impression de revenir dans le temps, comme si tout était demeuré figé dans un espace-temps à l’abri de la course effrénée de la vie. Ici, en ce lieu magique, la vie s’était arrêtée et il faisait bon de s’y retrouver.

Revenue de mes émotions, j’étais curieuse de connaître l’histoire de ce lieu si extraordinaire à mes yeux et pour mon cœur. J’aimais déjà d’amour cet endroit. Il me rappelait le chalet de mon enfance que ma tante Yvonne* habitait, mais qui était 20 fois plus petit que celui-ci. * (Voir le chapitre « Jamais deux… sans trois » dans le premier tome de la série.)

Ce chalet était simplement immense! Comptant plusieurs dizaines de chambres, il avait été la résidence secondaire d’une communauté religieuse pendant de nombreuses années. À l’époque, chacune y avait sa chambre et son espace personnel. Aussi, lui avait-on conservé son aspect rudimentaire et simple.

Cet endroit transpirait encore la sérénité, même s’il était resté inhabité pendant plusieurs années. Je pouvais très facilement m’imaginer comment était l’atmosphère quand ces religieuses habitaient ce lieu si paisible. Leurs vibrations, leurs énergies et leurs moments de prières avaient laissé leurs traces, cela se sentait encore. Nos amis nous invitèrent à faire une visite des lieux, et régulièrement, je m’entendais m’exclamer sur la beauté des choses. Une grande et longue salle à manger nous accueillait une fois entrés dans la résidence, par la porte du côté. Si vous aviez vu la cuisine exceptionnelle qui demeurait elle aussi figée dans le temps! Un pur bonheur pour la cuisinière que je suis!

J’y découvrais les vieilles glacières (l’ancêtre du réfrigérateur) encore fonctionnelles à ce jour, avec leurs portes de métal qui s’ouvraient sur des étagères faites de bois devenu rustique avec le temps, la vaisselle de couleur pastel que les religieuses utilisaient au quotidien, sans oublier une panoplie incalculable d’ustensiles, de casseroles les unes plus grosses que les autres. Moi qui adore cuisiner, j’étais littéralement au paradis! J’avais nettement l’impression que les religieuses qui étaient restées dans ces lieux avaient eu un grand plaisir à y cuisiner des repas, des confitures et des marinades. En tout cas, moi je m’y voyais déjà en faire mijoter! (sourire).

Et que dire du lieu de prière dans la grande salle du chalet qui avait accueilli les religieuses enseignantes qui y passaient leurs étés. Une fois les classes terminées, elles venaient vivre leurs vacances à l’abri du bruit, dans une nature plus qu’exceptionnelle.

Quand on fermait les yeux, on pouvait encore ressentir la vibration des prières et des chants qui habitaient encore ces lieux, sans oublier quelques rires une fois de temps qui chatouillaient mes oreilles. Cet endroit était rempli de gratitude, d’enchantement et de sérénité. Nos amis se sentaient privilégiés d’avoir pu faire l’acquisition de cet endroit inspirant, et nous, nous étions heureux de le découvrir à notre tour.

Après avoir passé la journée à marcher dans la forêt, à découvrir le petit lac en avant du terrain près de la route principale,  en plus de nombreuses surprises parsemées ici et là sur ce domaine, il était temps pour nous de préparer le repas. Revenus dans la cuisine, nous étions occupés chacun de notre côté à préparer le dîner du soir. J’avais remarqué à quelques reprises que nous n’étions pas toujours seuls, nos amis, Denis et moi. Au fil de la journée, il m’était souvent arrivé d’observer quelques religieuses qui priaient ensemble près du lac, ou deux autres qui marchaient discrètement derrière nous, un peu à l’écart. Bien que j’avais croisé le regard de quelques- unes, en aucun moment j’en informai nos hôtes. C’est si naturel pour moi de voir les personnes décédées que je n’en fais pas de cas, à moins d’un besoin de communiquer ou d’aider. Mais celles que j’avais vues étaient plutôt timides. Nous savions que nous partagions le même endroit, et cela était bien ainsi.

Ces religieuses se faisaient discrètes à l’intérieur de la résidence, mais je dois toutefois avouer qu’elles étaient plus nombreuses dans la cuisine… «ah les gourmandes!» (sourire). Au moment où je cherchais du regard le papier d’aluminium pour y placer les pommes de terre, j’entendis au même instant que tous les papiers étaient bien rangés au bout du meuble qui servait de comptoir et de rangement. Une religieuse, toute vêtue de noir et de blanc, comme les habits portés à une époque reculée, se tenait à ma droite et s’était chargée de m’aider. Elle se disait avoir été l’une des sœurs attitrées aux repas du soir, et elle n’allait pas manquer ce rendez-vous! Je souris encore au moment d’écrire ces lignes, car elle était tellement heureuse de nous voir cuisiner et je ressentais qu’elle aussi avait tant adoré préparer des repas avec amour et patience. Mais comment se faisait-il que ces religieuses soient si présentes tant dans cette maison qu’à l’extérieur? Depuis notre arrivée en début d’après-midi, j’en avais certainement aperçu une bonne dizaine et comme elles étaient décédées pour la plupart depuis longtemps, et n’ayant pas vécu la crémation ce qui n’était pas bien connu à l’époque, il m’était très facile de les voir.*

* voir chapitre «La Vie après la vie… la suite!»

Toutes ces femmes qui avaient dédié une bonne partie de leur vie à la prière et au service, et qui avaient également développé une certaine vie spirituelle, n’avaient-elles pas conscience qu’une autre Vie les attendait? Et combien étaient-elles à continuer à habiter ces lieux, et pourquoi? Vous l’avez bien deviné, la réponse ne fut pas longue à découvrir. Laissez-moi vous raconter un moment mémorable!

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