Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

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André était un ami de Maman et l’ami de tous, adorant taquiner tout en étant principalement un pince-sans-rire. Aux dires de tous, c’était un «bon vivant». Et c’était vrai, en grande partie et la majorité du temps. Mais on peut tous avouer que l’on a une partie à l’intérieur de soi qui est intolérante au bonheur. Cette partie est souvent influencée par des blessures – souvent issues de l’enfance – qui marquent notre cœur, notre âme et bien entendu, notre corps.

André était non seulement l’ami de tous, mais il était généreux de son temps et de son énergie. Il aimait bien nous accompagner lors des samedis «Reiki pour La vie*» qui ont débuté en 2008 alors qu’il était membre de L’Association La vie*. Le Reiki est une approche holistique d’harmonisation énergétique, et André participait de façon bénévole à ces samedis, qui demeurent à ce jour l’une des principales levées de fonds de l’association.

*L’Association La vie – l’Association pour venir en aide aux enfants des pays en voie de développement est un organisme à but non lucratif, dont le principal mandat est d’apporter de l’aide concrète à des enfants dans le besoin dans plusieurs pays du monde. associationlavie.com pour les détails.

Après avoir suivi plusieurs formations que j’ai offertes au cours des vingt-cinq dernières années, dont le neuro- coaching, il avait découvert plusieurs outils pour s’aider à se libérer de blessures principalement associées aux femmes de sa vie, notamment la principale et la toute première, comme plusieurs d’entre nous, sa maman.

Ayant œuvré toute sa vie comme infirmer auprès de personnes malades, il avait voué une partie de son travail à faire une différence dans leur vie. Tantôt les taquinant et à d’autres moments leur parlant plus sérieusement, il lui arrivait de leur poser des questions susceptibles de les faire réfléchir. Après de nombreuses années à travailler au sein du centre hospitalier, l’heure de la retraite avait sonné. Le temps était venu pour lui de se retirer et de profiter de moments libres pour se reposer et surtout prendre soin de sa santé.

Ses dernières années de travail avaient été marquées par plusieurs épisodes de problèmes de santé qui se sont avérés être de l’insuffisance respiratoire. Il avait besoin de ralentir le rythme de sa vie afin de prendre le temps de vivre et se laisser vivre. Au même moment, naquit une autre passion: la peinture! Tout comme ma mère Aline, il a appris à s’exprimer à travers de nombreuses toiles; c’était plutôt impressionnant de voir leur talent se dévoiler au grand jour seulement après quelques cours.

D’ailleurs, étant lui-même fervent du Tarot de l’Enfant Intérieur – tarot que j’utilise depuis plus de vingt ans et que j’enseigne également depuis plusieurs années – il avait pris le temps de peindre près d’une quinzaine de ces cartes. Ce sont des toiles qui m’ont été offertes en héritage ; elles sont exposées à la maison dans la pièce où j’enseigne régulièrement. Merci André pour ce magnifique cadeau!

Comme je le disais, il a été l’ami qui a souvent aidé Maman à faire ses courses, à la reconduire quand je n’étais pas disponible ou pour aller chez le médecin avec mon père. Combien de fois nous les avons vus danser et rire ensemble lors des fêtes que nous organisions avec l’équipe de la boutique dont j’ai été copropriétaire pendant plus de neuf ans. Ils auront été complices (sans être amoureux!) tout le temps qu’aura duré leur amitié.

Puis Maman devint moins alerte ; elle avait remisé ses pinceaux, préoccupée par mon père dont l’état de santé se détériorait. André aussi devenait un peu plus malade et retiré. N’ayant pas eu de ses nouvelles depuis plusieurs mois, je m’informai de lui à Gérald, un ami commun. Nous avons alors appris qu’André était beaucoup plus malade qu’il avait voulu nous le montrer et nous l’exprimer. Comme un vieux loup solitaire, il désirait vivre cette étape seul.

Le matin du jeudi 10 mai, Gérald m’appela à la boutique afin de m’informer qu’André avait été hospitalisé un peu plus tôt et que son état de santé n’annonçait rien de bon. Après avoir terminé les consultations individuelles, je pris la direction du centre hospitalier, Cité de la Santé (décidément, c’est un classique!) afin de rejoindre Gérald, son ami fidèle depuis plusieurs années.

Couché sur le dos, les yeux fermés, André semblait dormir. Sa respiration étant laborieuse, il était branché sur l’oxygène. Gérald, qui était à ses côté depuis plus d’une heure, me signala qu’André n’avait pas bougé tout ce temps. Après avoir pris le temps de saluer Gérald, je m’approchai d’André en lui disant à voix haute: «Salut André, c’est moi Johanne. Gérald et moi sommes venus à ton chevet pour t’aider et t’assister dans cette étape. Mais comme je le vois, nous ne sommes pas seuls». Gérald chercha du regard la ou les autres personnes près de nous. Je souris à sa réaction et lui répondis par un clin d’œil tout en continuant à m’adresser à André: «Tu as sûrement remarqué que ta maman est également à ton chevet. Tu dois sûrement être content, elle est venue te voir pour te demander pardon».

Gérald me regarda d’un air médusé, à la fois heureux de cette visite impromptue mais invisible à ses yeux, et pas tout à fait surpris en même temps, car il avait ressenti une présence au moment de son arrivée, sans toutefois savoir de qui il s’agissait. Ayant des perceptions intuitives à l’occasion, il était heureux que son ressenti ait été confirmé.

Je décrivis alors à voix haute, tant pour André que pour Gérald, la présence de la dame, assise au pied du lit. Elle était penchée pour toucher les deux pieds de son fils, dont le corps était recouvert d’un drap jusqu’à la taille. Je pouvais voir à la fois de l’amour et de l’inquiétude dans le regard de cette dame qui ne donna aucun autre détail de sa présence, que le fait qu’elle souhaitait être pardonnée.

Depuis combien de temps était-elle décédée? Qu’avait-elle fait de si mal pour tant vouloir demander pardon? Toutes ces questions demeuraient sans réponses. Chaque fois que mon regard croisait le sien, elle penchait la tête et fermait les yeux. Je compris, par son attitude, qu’elle souhaitait garder le silence, tout simplement. Demande que je respectai, bien entendu.

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