Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

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Nous restâmes ainsi tous les quatre, André et sa mère, Gérald et moi dans un état plutôt silencieux pendant une bonne heure. De mon côté, il m’arrivait de prier à l’intérieur de moi, et à d’autres moments d’échanger à voix basse de simples mots avec mon ami. Nous étions tous les deux attentifs à l’ambiance calme et sereine de la pièce. Rien ne bougeait, pas même André dont la respiration semblait plus facile cependant.

L’une des infirmières, venue à son chevet, ne constata aucun changement. Tout était calme. Nous étions là, tout simplement. Puis soudain, j’entendis André me parler par télépathie. «J’aimerais que tu coupes le lien qui me retiens dans ce corps!». Je fus surprise par une si soudaine demande, après plus de deux heures passées à son chevet en silence. Sur un ton plus insistant, il me fit à nouveau la même demande : couper le lien qui le retenait à son corps! André savait très bien ce qu’il me demandait car il avait suivi la formation – «Accompagnement spirituel de la vie à l’autre Vie» que je continue toujours d’offrir à ce jour – dans laquelle j’enseigne, entre autres, différentes façons d’assister une personne en phase terminale afin qu’elle puisse se retirer de son enveloppe physique pacifiquement et sereinement, par les principes d’énergie. À la fin de cette journée d’atelier, je montre comment il est possible d’intervenir dans le processus de la libération du corps éthérique par la couronne (chakras sur le dessus de la tête). Bien entendu, avec mille précautions, j’explique que cette procédure ne se fait qu’en tout dernier recours. On observe souvent que dans les 48 heures qui suivent, la personne rend l’âme. Attention! Ce n’est pas la technique qui retire la vie du corps. Il s’agit tout simplement d’une façon de signaler à la personne d’une façon plus précise qu’elle peut quitter ce corps malade et que personne ne la retient ici-bas.

Dans les faits, André me demandait  de l’aider à quitter plus facilement son enveloppe charnelle qu’il n’allait plus pouvoir récupérer, tant elle était mal en point. J’acquiesçai à sa demande et, avec quelques gestes appropriés, je fis une ouverture sur la couronne tout en prenant soin de laisser une petite cloison refermée, histoire de ne pas lui rendre la tâche si facile. Moi aussi, je le connaissais bien «mon» André. Mon intuition me signalait qu’il pouvait très bien vouloir se faufiler sans rien régler avec sa mère avant son départ. Il pouvait se montrer un peu-beaucoup têtu à l’occasion, surtout quand il s’agissait d’un sujet qu’il désirait éviter.

Aussitôt que le lien fut libéré, je le vis bouger au même moment! Lui qui était demeuré complètement immobile pendant près de trois heures, il était impatient de bouger, enfin! Toujours les yeux clos, il retira rapidement l’une de ses mains sous les couvertures, et de sa jambe gauche, il donna un coup de pied soudain en direction de sa mère. Puis, reprenant les couvertures pour les replacer sur lui, il se recoucha sur le côté droit, en position fœtale.

Gérald et moi étions estomaqués ! Nous venions d’être témoins d’une scène qui nous dépassait tous les deux. Véritablement, André n’avait aucune envie de faire la paix avec sa mère. Celle-ci voyant la réaction de son fils à son égard, se rassis plus droitement sur la chaise invisible sur laquelle elle était assise depuis un bon moment. Elle prit le temps de fermer les yeux et de placer ses deux mains sur ses cuisses en position de prière ou de recueillement.

Aussitôt revenue de mes émotions, je pris la parole à nouveau pour m’adresser cette fois-ci à mon ami de façon plus douce. «André, je sais que tu peux en vouloir à ta mère pour certaines situations que vous avez vécues tous les deux. Mais penses-y, tu es conscient que tu ne quitteras pas ce lit vivant. Il serait tout de même sage de ta part de faire «ENFIN» la paix avec ta mère. C’est l’un des principaux défis de ta vie et tu as la chance de t’en libérer avant de quitter. Prends le temps d’y penser, mais le temps presse, tu le sais mieux que moi. Cesse de faire la tête et donne-toi la chance de te libérer ici plutôt que de l’autre côté. Ce sera non seulement plus simple, mais tu auras réussi à dépasser l’une de tes plus grandes blessures de cette vie-ci».

Tout le temps que je lui parlais à voix basse, je lui touchais gentiment les cheveux afin qu’il réalise que nous l’aimions et que nous souhaitions tant pouvoir le lui rappeler. Il avait été aimé, peut-être pas autant qu’il aurait voulu être aimé par certains membres de sa famille… comme plusieurs d’entre nous également. Mais en fin de vie, il est tellement important d’être en paix avec ce que nous avons vécu tout au long de cette vie qui s’achève.

Il se faisait tard, et j’animais un atelier le même soir. Il me fallait placer la salle pour accueillir les élèves et m’assurer que tout était prêt pour la soirée. Avant de le quitter, je lui rappelai que j’allais prier pour lui et que j’étais à ses côté pour l’accompagner… du moins en pensée. Gérald avait choisi de rester à son chevet en me promettant de me donner des nouvelles aussitôt qu’il y aurait du changement.

Avant de sortir de la chambre, je revins vers André pour lui rappeler ceci: «Quand tu auras choisi officiellement de pardonner à ta mère, tu pourras reprendre une position plus confortable sur ton lit. Couché sur le dos, tu nous auras signalé que tu es en paix». Gérald me fit un clin d’œil. Il trouva lui aussi que c’était une belle façon de nous indiquer que nos prières allaient être entendues et qu’André était enfin prêt à s’abandonner à la Vie, l’autre Vie.

Revenue à la boutique, je pris le temps de manger une petite bouchée avant d’accueillir les élèves pour la formation «Initiation à la médiumnité» que je donnais à ce moment-là. J’informai les élèves de la situation afin que tous puissent se joindre à moi dans les prières qui allaient soutenir André dans cette dernière étape l’amenant vers une réelle libération.

Puis, l’atelier terminé et sans nouvelles de Gérald, je rentrai à la maison pour une nuit de sommeil bien méritée. Le lendemain matin, dès le lever, j’avais l’intuition qu’André était en train de se préparer à son Grand Départ. C’est vers dix heures, le vendredi, alors que j’étais en congé à la maison, que Gérald m’appela pour me dire qu’André avait rendu l’âme plus tôt. Il était serein et surtout, il avait repris une position confortable, sur le dos, vers 22h00 la veille. Je souris à la nouvelle. L’atelier de la veille s’était terminé à la même heure. Osons croire à la force de la prière!

Nous allions attendre que la famille d’André nous informe de la date des funérailles…

Vous qui avez l’habitude de lire ces histoires que je vous ai racontées tout au long du tome 1, vous savez bien que celle-ci ne peut se terminer ainsi. Et vous avez bien raison!

En voici la suite… et la fin!

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