Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

Comme plusieurs d’entre vous le savent, j’ai choisi de terminer le premier livre de la série «Médium un jour» en rendant hommage aux deux hommes de ma vie, faisant le récit de leur passage dans l’autre Vie.

Tout d’abord, j’ai raconté  le décès de mon mari Sylvain, une histoire à la fois touchante et révélatrice sur le fait que nous demeurons la même personne une fois décédée. Bien que nous étions divorcés depuis plus de huit ans au moment de sa mort, il a su dépasser ses appréhensions et ses nombreuses résistances face au métier que je fais, et ensemble nous avons eu le bonheur de nous réconcilier dans la douceur et le respect de chacun. Il a fait depuis son décès de grandes libérations et bien des pardons. Ah ce que l’Amour, le vrai, peut faire! C’est un beau cadeau de la Vie!

Puis le tome 1 se termine officiellement avec l’histoire du départ de mon père Raymond, avec qui je n’ai pas eu le plaisir de partager de grands moments de complicité ni de communiquer vraiment durant sa vie. Ce n’est qu’au moment de son arrivée «de l’autre côté», et seulement près d’un an après les funérailles, qu’il a su laisser monter l’Amour dans son cœur et faire le pardon sur cette vie qui l’avait rendu amer et triste. Une vie remplie de souffrances de toutes sortes nous fait réaliser qu’à la base de tout conflit, il y a un manque d’amour. Lui aussi, comme tant d’autres, a appris après son passage de la mort à la Vie, qu’il devait faire le bilan de ses gestes et de ses pensées qui ont eu une grande influence négative sur l’ensemble de sa vie.

Le fait de voir que nous, Maman et moi, nous avions continué de l’aimer tel qu’il était sans le juger, lui a permis de faire la paix. Malgré toutes les expériences malheureuses que mon père ait pu vivre tout au long de sa vie, il est enfin heureux. Voilà une autre histoire qui s’est bien conclue.

Mais au fil des mois qui séparent la diffusion du premier livre et l’écriture de ce second, près de trois années se sont écoulées… amenant avec elles des évènements qui ont parsemé mon chemin de vie.

Maman, prénommée Aline, que plusieurs d’entre vous ont eu le plaisir de côtoyer dans les ateliers et conférences que j’ai présentés au fil des 25 dernières années, nous a quittés le 24 février 2015. Plusieurs se rappelleront d’elle comme étant une femme active, vivante, aimant bien la vie en général, et surtout combien elle était avide de savoir et d’apprendre. C’était une femme colorée et bien engagée dans ses propos et ses idées. C’était une battante!

Jusqu’aux derniers jours de sa vie, elle était bien présente, s’exprimant de façon très cohérente. Maman aimait bien lire ses revues et ses livres, faire des mots croisés, et jusqu’au tout dernier moment de sa vie, elle continuait à être au courant de toutes les nouvelles de l’actualité. Elle était plutôt dynamique, bien qu’elle vivait régulièrement de très fortes crises d’arthrose qui la faisaient énormément souffrir, tant physiquement que moralement. Peu à peu, elle montrait des signes de fatigue et sa joie de vivre commençait à s’estomper au fil des mois. Au moment où elle eut besoin d’un appareil à oxygène pour respirer au quotidien, ce fut le début de la fin.

Maman demeurait active au quotidien, faisant de son mieux pour rester autonome, mais cela devenait de plus en plus difficile et ardu. En tant que fille unique, toute la charge de prendre soin de ma mère reposait sur mes épaules, et j’avoue que je trouvais cela parfois lourd et surtout triste de la voir dépérir ainsi au fil des jours.

Plusieurs d’entre vous comprendront bien cette situation où nous pouvons nous sentir si impuissants face à la souffrance d’un être que nous aimons.

Ah ! que je me rappelle ce matin de janvier où elle m’appela pour me dire qu’elle souhaitait aller à l’hôpital car elle toussait beaucoup et pouvait à peine respirer. Les ambulanciers l’ayant allongée sur une civière, je la vis jeter un dernier coup d’œil sur l’appartement qu’elle habitait depuis quelques années. Elle savait intuitivement que c’était la dernière fois qu’elle le voyait ainsi de son vivant. Je la sentais si triste de la voir faire ses adieux à cette maison, en silence, les yeux embués de larmes et tentant de trouver dans mon regard un peu de calme et de sécurité. Je me fis rassurante, mais nous savions toutes les deux que c’était un autre chapitre qui se terminait.

À l’hôpital Cité de la Santé de Laval, elle fut prise en charge par une équipe d’intervenants extraordinaires. J’ai toujours une grande admiration pour toutes ces personnes qui dédient une grande partie de leur vie à tenter d’alléger les souffrances des gens malades. Qu’il s’agisse des préposés aux soins, en passant par les travailleurs sociaux, sans oublier l’inestimable travail des personnes chargées des soins infirmiers, et bien entendu des médecins et spécialistes. Vous méritez tous un énorme coup de chapeau ! On oublie souvent de remercier ces gens de cœur aux mains magiques et au cœur d’or. Bien que cela soit leur métier ou profession, il faut avoir la vocation pour vouloir faire du bien au quotidien dans des conditions qui ne sont pas toujours faciles et idéales. Merci à vous tous pour tout ce que vous faites !

L’état de santé de Maman se stabilisait, mais on voyait bien que le moral, lui, dépérissait de jour en jour, amenant avec lui l’espoir de revenir à la maison. C’est toujours difficile pour une personne consciente de son état de santé de se voir incapable de se lever toute seule ou de marcher pour aller à la toilette. À 84 ans, Maman voyait sa vie prendre une tournure qu’elle avait anticipée une bonne partie de sa vie.

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