Chaque fois que nous nous adressons à quelqu’un, que cela soit par téléphone ou en personne, nous avons tous le réflexe de demander, tout de suite après les salutations d’usage (bonjour, salut, bon matin…) « comment vas-tu?» ou «comment allez-vous?». Ou encore de façon plus simple «Comment ça va?». Vous êtes d’accord avec moi!

La plupart du temps, on a déjà posé la question machinalement sans vraiment s’en rendre compte… et surtout sans vraiment écouter la réponse. Notre esprit est souvent rendu ailleurs. On a posé la question, c’est déjà bien (sourire). Quant à la réponse, c’est autre chose… elle n’est peut-être pas si importante que cela au fond(!).

Est-ce un réflexe de politesse ou une simple courtoisie? Avons-nous vraiment le goût de savoir et de connaître l’état de l’autre? Entendons-nous vraiment sa réponse? Écoutons-nous réellement au travers des mots ce que cette personne nous transmet? Sommes-nous vraiment curieux de savoir ou de connaître l’état d’âme de cette personne avec qui nous sommes en contact?

«Et bo-boy (l’une de mes expressions favorites qui me fait toujours sourire…) où souhaites-tu nous amener avec ces réflexions, Johanne?» demanderont certains d’entre vous. Et je vous répondrai ceci: les premiers pas de la communication (la vraie!), est de pouvoir non seulement parler… mais surtout ENTENDRE et ÉCOUTER!

ENTENDRE avec ses oreilles et ÉCOUTER avec son cœur. Voilà la réponse.

«Ouf! N’avons-nous pas assez du dossier covid-quelque-chose en ce moment? Est-ce nécessaire d’en rajouter?» (sourire). Le but n’est surtout pas d’amplifier les choses… mais bien de profiter de cette période de confinement obligatoire pour ENTENDRE et ÉCOUTER ce que nous émettons par nos paroles et les mots que nous utilisons… et entendre et écouter ce que les autres nous transmettent à leur façon, au-delà du message du corps ou des gestes, et aussi du ton de la voix et son intonation.

ÇA VA BIEN ALLER! Voilà un bel exemple sur lequel nous pencher!

Voici une phrase que plusieurs d’entre nous avons sur les lèvres depuis plusieurs semaines. Et vous serez d’accord que ces quatre petits mots peuvent en dire long sur l’état d’âme de la personne qui les énonce. Quand «notre premier ministre » monsieur Legault nous le rappelle le sourire aux lèvres, avec un ton rassurant et un peu coquin, nous avons le goût de le croire. Cela sécurise le-peuple-que-nous-sommes et nous voilà prêts à vivre encore quelques jours à la maison, même si on aimerait faire autrement(!).

Toutefois, je vous invite à dire ou à répéter cette phrase sur plusieurs intonations. Allez-y, on joue ensemble aujourd’hui! «ÇA… VA… BIEN… ALLER…» dit lentement en pesant le ton sur chaque mot. «ÇA VA BIEN ALLER», cette fois-ci dit rapidement et avec vigueur dans la voix. Une dernière fois (sourire), cette fois-ci à voix haute et sur le ton que vous choisissez d’utiliser pour le dire ou le répéter. Allez-y, je vous écoute: «ÇA VA BIEN ALLER!».

Avez-vous entendu? Voyez-vous comment ces quatre même petits mots exprimés de façon différente offrent une signification tout aussi différente. On peut sentir et percevoir ce qui va réellement, ou ce qui cloche.

«Et alors?» diront certains. «On va où avec cela?». Et je vous répondrai alors: apprenons tous et chacun à communiquer! Les mots communication, communion, commun, communauté, pour ne nommer que ceux-ci, ont tous une racine étymologique latine «communicare» qui signifie: faire part, partage, mettre en commun.

En ce moment, et ce depuis quelques semaines, la planète vibre au même rythme. Nous vivons tous et chacun une réalité qui nous force à aller plus loin, plus profondément en nous et à voir autour de nous ce qui se passe. Ce qui se vit.

Nous avons tous des amis, des connaissances, des voisins et des collègues dans notre entourage, dans notre vie en général. Nous sommes membres d’une famille et/ou d’une belle-famille, sans oublier que plusieurs ont des dizaines, des centaines «d’amis» sur les réseaux sociaux… Et combien d’entre eux ont communiqué avec vous dernièrement? Combien sont ceux qui ont pris le temps de vous appeler ou vous parler et vous demander «comment vas-tu, toi?»… et qui ont vraiment écouté et entendu ce que vous aviez à leur communiquer?

Ces temps que nous vivons nous ramènent à l’essentiel: la qualité plutôt que la quantité… en tout, en toute chose, même dans nos relations! (sourire). Ce que je souhaite transmettre par cette chronique est simple et important à mon avis (et je l’espère pour vous aussi…).

Au moment d’écrire ces mots, il fait nuit. Soit il est très tôt le matin ou tard dans la nuit… c’est selon, comme dirait l’autre! Ayant dormi quelques heures, je me suis réveillée en plein milieu de la nuit, inspirée par une intuition et insistant sur cette expression «Et toi, comment tu vas?». C’est comme si ma petite voix intérieure me demandait à moi Johanne si j’allais bien. J’ai tout de suite eu le goût de sauter hors du lit, de me verser un grand verre d’eau et d’aller m’installer à l’ordinateur pour prendre le temps… le temps qu’il aura fallu pour coucher ces réflexions sur une page blanche.

Écoutant en sourdine la musique magnifique et les paroles inspirantes «de mon ami» Patrick Bernard, «PAIX, AMOUR et LUMIÈRE… sur la Terre comme au Ciel», sans oublier plusieurs autres mélodies qui ont charmé mon âme tout au long de l’écriture, je suis heureuse. Heureuse de savoir que des centaines de personnes (voire des milliers! que dis-je des millions!) sur la Terre comme au ciel souhaitent plus que jamais vivre en paix, tout simplement.

Nous faisons partie d’une grande communauté, encore plus aujourd’hui qu’hier! Combien d’entre nous avons pu communiquer avec nos proches en ce week-end pascal, via les différents réseaux de communication? Nous étions tous et chacun à la maison, mais nous étions ensemble… et heureux de l’être! Il n’y a pas de limites… seulement celles que nous imaginons et que nous créons!

Alors tous ensemble, rappelons-nous ceci quand nous nous adresserons à quelqu’un la prochaine fois. Nous aurons le goût de lui dire «ÇA VA BIEN… MERCI! Et toi?».

«À bon entendeur… Salut!*» comme disait si bien Tex-Lecor, un auteur-compositeur-interprète et talentueux peintre québécois décédé en 2017.

* Cette expression remonte au XVIIème siècle. Le mot entendre signifiait à l’époque «comprendre» et le salut se traduirait par le fait de se soustraire à un danger. Elle signifie «celui qui a bien compris ce qui a été dit est alors prévenu, à lui de faire attention».

Belle semaine à tous!
Johanne

2 Commentaires

Les commentaires sont fermés.

  1. Francine Gilbert 4 ans Il y a

    Merci pour ton message, ensemble on va bien aller, c’est notre tout premier geste de solidarité, dans notre nouvelle vie nous formons une grande famille. D’avoir de tes nouvelles me fait du bien, et j’ ai bien hâte de lire ton petit dernier, continue d’ écrire nous ne sommes pas sorteux……

  2. Josée L'Heureux 4 ans Il y a

    Merci beaucoup Johanne pour ce beau texte. Ça nous « rappelle » l’importance d’etre toujours dans le moment présent, conscient des mots utilisés et l’inestimable valeur d’avoir une ouverture de coeur.??

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