Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

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Ce sont de belles histoires humaines, vous en conviendrez, et toutes ces expériences sont relatées exactement comme  elles ont été vécues. Bien sûr, cela peut sembler pour certains presque «trop beau pour être vrai», mais croyez-moi, je me sens si privilégiée de la confiance que l’on me témoigne dans ces circonstances, tant de la part des humains vivants que décédés (sourire). Lorsque je me remémore ces moments, je suis à la fois touchée et très souvent émerveillée de voir la synchronicité derrière chacun de ces événements. Cela m’aide à garder espoir en l’Amour qui régit toute chose, tant sur Terre qu’au sein de l’Univers, car cela n’est pas toujours évident d’être témoin de la souffrance devant laquelle je me suis si souvent sentie impuissante.

J’ai appris bien jeune à faire de mon mieux pour guider ceux et celles qui ont besoin d’aide, mais il m’a fallu apprendre très tôt à me détacher, tant des résultats que des attentes que ces gens nourrissent. De plus, comme il m’est facile de ressentir les inconforts des gens que je rencontre ou que je côtoie, je me dois d’avoir une discipline de vie. J’apprends à chaque jour l’importance d’équilibrer ma vie, tout comme plusieurs d’entre vous. Nous sommes responsables de notre vie, tout le long de notre séjour terrestre… et même au-delà de la vie, comme vous pouvez le constater à travers ces récits.

Plusieurs des membres de ma famille, tant mes parents que mon mari, se sont sentis souvent troublés par ces contacts que je vivais régulièrement au quotidien. Rarement, je les informais de ce que je vivais, mais ils étaient tout de même conscients que quelques fois, mon attitude changeait ou que je semblais être plus «dans mon monde», occupée que j’étais à être à l’écoute de ce qui se passait dans l’invisible, de l’autre côté du voile.

Mais à ma grande surprise, il n’y avait pas qu’eux. Mes enfants aussi ont eu leurs réactions face au métier que j’ai choisi d’honorer. Même s’ils ont grandi dans un milieu où ils ont toujours vu leur mère rencontrer des gens individuellement, transmettre des enseignements et travailler en énergie depuis leur naissance, ils m’ont très souvent demandé: «Maman, qu’est-ce qu’on dit aux gens quand ils demandent ce que tu fais dans la vie? On ne peut pas leur dire tout ce que tu fais, ils ne nous croiront pas. Alors on dit quoi?». Chaque fois que je les entendais me poser cette question, je les accueillais avec un petit sourire, mais également avec un certain malaise. Le mien? Le leur? Je dirais un mélange des deux, car il m’aura fallu plusieurs années pour faire la paix avec mes dons et perceptions. Je savais aussi que mes deux enfants avaient hérité en quelque sorte de certains de mes talents et de quelques-unes de mes appréhensions.

De plus, leur papa – dont je fais le récit du décès dans le premier tome de la série – avait lui aussi certains dons qu’il avait totalement refusés.

Alors quoi répondre à une question si importante et à la fois si déterminante? Je n’étais pas du tout prête à m’affranchir du terme de médium à cette époque (et cela n’est toujours pas important à mon avis), alors je répondais qu’ils pouvaient tout simplement  leur dire que j’étais conférencière et copropriétaire d’une boutique ésotérique. Cela leur suffisait et ils étaient confortables avec cette vérité.

Mais combien de fois j’ai entendu mes enfants me demander s’il était possible que je sois une mère «normale». Et à chaque fois, j’étais décontenancée. Comme plusieurs parents, j’ai souvent mis des projets personnels de côté pour mettre en priorité ma vie de Maman. Comme plusieurs, j’ai fait de mon mieux pour mes enfants, et cela m’attristait de les entendre me rappeler que j’étais différente… J’ai eu besoin de leur signaler à quelques reprises que j’étais une mère, comme les autres mamans, et qu’elles aussi pouvaient être sensibles et «savoir» des choses que leurs enfants vivaient sans qu’ils aient besoin de lui dire. Mais bien souvent, leurs amis arrivaient à la maison, l’un avec un problème ou l’autre avec un mal d’oreille (maux que j’avais très souvent perçus avant leur arrivée), et nous nous retrouvions tous assis par terre, moi les mains sur le bobo, ou en train de jaser, tentant du mieux que je pouvais de les aider.

Ils auraient aimé que leurs amis viennent à la maison simplement pour les voir et jouer avec eux… les autres parents n’étaient pas si présents dans la vie de leurs amis. Je comprenais bien leur point de vue, mais je ne faisais rien de spécial pour les ressentir, cela a toujours fait partie de ma vie. Plusieurs d’entre vous se reconnaîtront dans cette vérité. Le don de la clairsentience permet de ressentir ce que l’autre vit dans le but d’aider à libérer, à dégager. C’est ainsi.

Mais quelle ne fut pas ma surprise, lors du petit déjeuner d’un dimanche matin, d’entendre mes deux adolescents me demander si je pouvais officiellement changer de métier. Faire autre chose de ma vie… cela serait tellement plus simple, à leur avis. Cette fois-là, nous avons eu besoin d’aller un peu plus en profondeur pour éclaircir le sujet. Nous venions d’aménager dans un nouvel appartement tous les trois, car mon mari et moi avions choisi de mettre un terme à un mariage de plus de 20 ans, et la maison familiale avait été vendue. Une nouvelle vie s’amorçait pour nous, et nous avions besoin de temps pour permettre à ces nouvelles bases de voir le jour et de se solidifier.

Mais je ne comprenais pas bien ce qu’ils voulaient dire, car je gagnais bien ma vie et nous avions tout ce dont nous avions besoin pour vivre. De plus, je faisais le métier que j’aimais, et j’étais heureuse et émancipée. Après une longue conversation, ce n’était toujours pas clair, ni pour moi, ni pour eux. Ils étaient inconfortables avec la situation, mais sans toutefois être en mesure de nommer ce qui les dérangeait tant à ce point.

Je ne fus pas longue à avoir la réponse, car dès le lendemain, lors d’une rencontre individuelle, je vis une scène du passé me revenir à l’esprit. En quelque secondes, j’avais tout compris et je savais «enfin» d’où venait leur inconfort et surtout leurs peurs. Laissez-moi vous raconter.

Je sus dès le début de la scène que je me retrouvais quelque part en Nouvelle-France, dans les années 1600, au début de la colonie. J’habitais une petite chaumière de bois, seule avec mes deux enfants, une petite fille d’environ huit ans et un petit garçon d’à peine cinq ans. J’étais vêtue d’une longue jupe et d’un chemisier crème qui enjolivait mon cou, les cheveux longs peignés en chignon et un tablier blanc complétait ma tenue. J’étais à la fois surprise de la quiétude qui régnait dans cette maison, et surtout par la propreté des lieux.

Je me voyais penchée au-dessus d’une table de bois, triant avec les enfants des herbes que nous avions cueillies plus tôt. Ça sentait bon la soupe qui mijotait doucement dans l’âtre du foyer, où les flammes du feu léchaient gentiment le chaudron de fonte noire. Je me sentais en terrain connu, car j’adore cuisiner et j’ai un faible pour tout ce qui touche les épices et les fines herbes. Je savais qu’à cette époque, je préparais très souvent des potages, des tisanes ou même des pommades pour plusieurs maux qui affligeaient les gens de la communauté où nous habitions. Nous appelons de nos jours ces «remèdes de grand-mères», mais les paysans en ces temps anciens étaient tout simplement à l’écoute de la nature. Vous me voyez sûrement venir avec tous ces détails.

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