Médium un jour, médium tous les jours (tome 2)

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Extrait du Médium un jour, médium tous les jours, tome 2

Finalement, au bout de près d’une heure, les interventions – celles des spécialistes, et j’ose croire celles de nos amies témoins,  (sourire) – réussirent à faire descendre l’homme en question, si bien que mes collaboratrices ont pu s’arrêter pour manger une bouchée et nous rejoindre au gîte tout de suite après. Nous étions arrivés depuis peu et déjà nous étions accueillis par une servante que l’on appelle chez nous une « bonne ». Elle nous attendait derrière la grande fenêtre, impatiente de nous souhaiter la bienvenue. Il me semble important de souligner que cette jolie dame dans la fin trentaine était décédée depuis un bon moment car les vêtements qu’elle portait dataient facilement des années 20. 

Je ne fus pas la seule à constater sa présence, car l’une de nos amies l’avait remarquée dès son arrivée. Décidément, le week-end allait être coloré et rempli de surprises! L’endroit était de toute évidence bien habité! (sourire). 

Nous fûmes accueillis personnellement par la propriétaire des lieux, une gentille dame, ancienne infirmière à la retraite, qui avait choisi d’acheter avec son mari cet endroit qui datait de la fin du 19e siècle. Ils avaient rénové une bonne partie de cette vieille maison, faisant de ce gîte un endroit accueillant, teinté de souvenirs d’un passé prospère et chaleureux. Nos amies allaient passer les deux nuits à venir dans une grande chambre qui donnait accès à un grand balcon qui surplombait le fleuve St-Laurent, tandis que nous avions une chambre très confortable sur le même étage. Un immense et luxueux escalier fait de bois nous permettait de monter aux deux chambres. 

La clé dans une main et les bagages dans l’autre, nous nous dirigeâmes vers nos chambres respectives, émerveillés par tant de beauté car plusieurs meubles antiques déployaient leurs charmes, ici et là le long des corridors qui encadraient merveilleusement le fameux escalier. 

Au moment d’insérer la clé dans la serrure de la porte de notre chambre, j’entendis un bruit sourd, comme si quelqu’un venait soudainement de débouler les marches de l’escalier. Cela me semblait si réel, que je me retournai aussitôt, convaincue que l’une de nos amies avait trébuché et était tombée. « Es-tu correct ? » dis-je en m’empressant de jeter un regard au bas de l’escalier. Mais il n’y avait personne. Un peu surprises de ma réaction, nos amies se mirent à rire en me voyant les chercher alors qu’elles étaient toutes là, devant la chambre, prêtes à y entrer. 

« Ça va, Johanne », me répondit l’une d’elles en ajoutant: «Je sens que nous passerons une nuit passablement agitée. J’ai le feeling que nous ne sommes pas seuls ici…». Nous répondîmes tous à cette réflexion en riant de bon cœur… elles aussi en ont vu d’autres! Aussitôt entrée dans la chambre, je pris le temps de déposer mes bagages tout près du lit, admirant la coquette chambre dont nous avions hérité pour le week-end. Une petite tour ronde, à l’allure victorienne, trônait dans le coin de la chambre, à quelques pas du lit. Ornée d’élégants rideaux, la tourelle ajoutait une touche charmante au lieu. Alors que mon regard admiratif balayait l’ensemble de la chambre, j’entendis quelqu’un sangloter. Au bout d’un instant, c’est un torrent de larmes qui se fit entendre. Curieuse de connaître d’où venait cette tristesse, je découvris qu’une jeune dame «habitait» la tour en question. Les mains recouvrant son visage, elle semblait plutôt désespérée. Elle disparaissait chaque fois que je m’approchais d’elle, si bien que je ne pouvais vraiment pas savoir ce qui la chagrinait autant. 

La propriétaire du gîte, excellente cuisinière à ses heures, nous avait gentiment préparé une petite assiette remplie de noix assaisonnées et de petits morceaux de sucre à la crème. Comme l’assiette avait été déposée sur une petite table à l’intérieur de la tourelle, je glissai doucement la main pour prendre l’assiette. «Désolée de vous déranger… je n’en ai que pour quelques secondes» lui dis-je, tout en agrippant l’assiette de confiseries pour l’offrir ensuite à Denis. 

Ce dernier a l’habitude de m’entendre «parler toute seule», sachant que je m’adresse souvent à quelqu’un qui est invisible à ses yeux. Mais étant perceptif lui aussi, il avait bien ressenti qu’une lourdeur habitait la chambre. Je pris soin d’allumer un lampion ainsi qu’un bâton d’encens, histoire d’indiquer que nous aussi, nous habitions l’endroit, et dans le but également de souligner que l’on peut être disponible pour aider à «trouver la lumière» et la paix de l’âme. 

Rappelons que les personnes décédées «vivent» dans le plan astral, qui comporte trois zones bien distinctes : le bas, le moyen et le haut astral, ce qui est plus rare pour la majorité d’entre eux. Les entités du bas astral sont la plupart du temps des personnes qui ont vécu un accident tragique ou un meurtre, ou encore toute mort violente ou simplement non acceptée. Chose certaine, ils n’ont pas éprouvé beaucoup d’amour durant leur existence, ce qui explique que leur énergie est lourde et parfois négative. Toutefois, ces entités ne sont pas de «méchants esprits». À mon avis, il n’y a pas de méchantes personnes, tant vivantes que décédées. Ce sont des gens souffrants, tout simplement. 

À SUIVRE…

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